découvertes botaniques révolutionnaires de cook : un hommage aux savoirs autochtones

En 1769, deux botanistes européens, Joseph Banks et Daniel Solander, firent leurs premiers pas sur l'île de Tahiti dans le cadre du voyage de Captain James Cook.

Les débuts d’une exploration botanique #

Leur objectif était ambitieux : cataloguer une flore inconnue pour le monde occidental. Pourtant, leur succès fut en grande partie dû aux connaissances et aux noms fournis par les peuples autochtones de la région.

Ces découvertes marquèrent une avancée significative dans le domaine de la botanique, influençant des publications essentielles du XVIIIe et XIXe siècle. Cependant, l’importance des savoirs traditionnels a été longtemps négligée dans les récits historiques. Le travail de Banks et Solander ne serait pas complet sans le précieux soutien des communautés polynésiennes et Māori.

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L’apport inestimable des peuples autochtones #

Une étude récente menée par le Dr Edwin Rose de l’Université de Cambridge met en lumière le rôle crucial des connaissances autochtones. Au total, Banks et Solander ont décrit environ 1 400 espèces de plantes, dont la plupart leur ont été signalées par les populations locales. Cette collaboration a enrichi leur compréhension et leur classification botanique.

Les notes de terrain des botanistes révèlent qu’ils ont souvent utilisé les noms autochtones pour décrire les espèces qu’ils étudiaient. Par exemple, ils prenaient soin de noter les noms indigènes phonétiquement, créant ainsi les premières archives écrites de ces appellations.

La transformation des savoirs botaniques #

Les noms latins que Banks et Solander ont inventés pour ces nouvelles espèces sont souvent influencés par les descriptions et les usages rapportés par les autochtones. Par exemple, la plante Operculina turpethum a été observée par Solander, qui a noté son utilisation par les enfants locaux pour sucer son jus sucré. Cette interaction entre scientifiques et habitants a permis une meilleure compréhension des propriétés des plantes.

Les botanistes ont également collecté des noms pour près de 700 espèces, soulignant l’importance de l’échange culturel. Grâce à des traducteurs comme Tupaia, les naturalistes ont pu établir une communication efficace, renforçant ainsi leur recherche et leur documentation.

“Les noms autochtones sont le principal soutien pour ces binomiaux.” – Dr Edwin Rose

  • Joseph Banks et Daniel Solander ont découvert plus de 1 400 espèces de plantes.
  • Les peuples autochtones ont fourni des connaissances cruciales sur ces espèces.
  • Les botanistes ont commencé à documenter les noms autochtones phonétiquement.
  • Les échanges avec des traducteurs comme Tupaia ont été déterminants.
  • Les noms latins créés par les botanistes reflètent souvent les usages traditionnels.

Ce travail de documentation a permis aux botanistes européens de mieux comprendre les plantes et d’assurer une continuité dans l’étude botanique. Les noms indigènes, en tant que références, ont aidé les futurs botanistes à interagir avec les communautés locales et à reconnaître les plantes dans leur contexte culturel. Ainsi, l’héritage de cette exploration ne se limite pas à la science, mais s’étend à une reconnaissance des savoirs ancestraux.

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La recherche du Dr Rose met également en lumière l’importance de personnages comme Omai, un Polynésien qui a rencontré Banks et Solander à Londres. Ce dernier a joué un rôle clé en fournissant des informations supplémentaires sur les espèces rencontrées. Les notes annotées par Solander incluent des noms autochtones, illustrant ainsi le lien direct entre les botanistes et les peuples autochtones.

Il est essentiel de reconnaître et de célébrer cette collaboration entre les scientifiques européens et les peuples autochtones. Les connaissances traditionnelles sont souvent la clé pour comprendre la biodiversité et l’utilisation durable des ressources naturelles. Les découvertes botaniques réalisées lors de ce voyage restent un témoignage vivant de l’importance d’une approche respectueuse et collaborative dans la recherche scientifique.

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